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– LE FOREZ ET SON HISTOIRE –

Petite histoire générale du Forez 

 Pour débuter cette rubrique un petit aperçu général de l’ Histoire de notre région.

Article Histoire du Forez et documents l’illustrant extraits du portail forez info.

 

Les temps antiques

Si le dolmen de Luriecq dans les monts du Forez et le menhir du Flat et autres pierres mystérieuses du Pilat laissent à penser que notre région fut peuplée de très longue date par des peuplades, peut-être Ligures et autres Ibères dont nous ne savons pas grand chose, son histoire commence vraiment avec un peuple gaulois, les Ségusiaves (ou Ségusiens) mentionnés par le géographe grec Ptolémée et Jules César qui en fait mention dans La guerre des Gaules. Pline les qualifie quant à lui de "peuple libre" (" Segusiani liberi "). Selon ces auteurs il s’agirait d’un peuple issu des Eduens. Un peuple de commerçants établi entre Loire et Rhône et dont la capitale était l’actuelle Feurs, nommée plus tard sous la domination romaine le " Forum Segusiavorum " (" le marché ou cité des Ségusiaves ") et non pas l’antique Lugdunum (Lyon) fondée bien après sous l’Empereur Auguste. Peuple commerçant donc qui fit de l’oppidum d’Essalois un lieu d’échange mais aussi guerrier car il s’était rallié à l’armée de Vercingétorix contre l’envahisseur romain. Ne dit-on pas qu’une bataille les opposa aux légions romaines près de St Haon-le-Châtel ? Le souvenir de ce peuple gaulois reste aujourd’hui inscrit en toute lettre sur la préfecture de Saint-Etienne.

                 

Pierre levée à Pierre-sur-haute, point culminant du Forez et frontière entre pays forézien et pays arverne.

Nos ancêtres les Ségusiaves d’après une publicité pour l’eau minérale Badoit (Saint-Galmier)

Mais puisque les Ségusiaves avaient pour territoire, grosso-modo, le triangle Rodumna (Roanne), Feurs et la future capitale des Gaules, d’autres peuples gaulois occupaient logiquement et plus modestement certaines parties de notre département actuel. Dans les Monts du Forez, les environs de Montarcher se partageaient ainsi entre les Ségusiaves, les Vellaves (qui ont donné leur nom au Velay, la Haute-Loire) et les célèbres Arvernes (Auvergne). Les Monts de la Madeleine qui poursuivent les Monts du Forez au nord vers Roanne touchent au territoire des Boiens du Bourbonnais. Enfin, le Pilat quant à lui est à la frontière de trois peuples, les Ségusiaves, les Allobroges à l’est et les Helves vers Vienne.

Sous la domination de Rome, le Pagus Forensis (" Pays des Foréziens, autrement dit sticto-sensu " le pays des habitants de Feurs ") compris dans la province de la Gaule Lyonnaise devient florissant comme s’en font l’écho les collections de la Diana à Montbrison, le musée Déchelette de Roanne ou le musée d’Assier de Feurs. Le Forez est en effet situé sur une voie de communication importante. Il est traversé par la voie Bolène entre Lyon et Bordeaux et par la route entre Vienne et Clermont. Feurs est alors une étape importante sur la route de l’étain.

 

Le Forez, comté qui au cours des siècles vit ses frontières maintes fois modifiées, est composé de deux parties: les Monts du Forez et la plaine du Forez arrosée par la Loire. La plaine fut longtemps marécageuse et insalubre.

Sous l’occupation Romaine le Forez était le territoire des Ségusiaves soumis à la puissante tribu des Eduens, alliée des Romains. La politique romaine tendant à diviser les tribus, délivra les Ségusiaves de cette suzeraineté. Ils reçurent la fière qualification de ‘libres’ (Segusiaviliberi). Ils furent alors exemptés des lourdes charges qui frappaient la Gaule province Romaine. Les Ségusiaves venaient de retrouver une réelle autonomie. Ils bénéficièrent des avantages de la culture de l’occupant, des routes furent aménagées, des aqueducs alimentèrent en eaux salubres les cités, les sources minérales et thermales abondantes dans le pays, firent naître les thermes, et des canaux assainirent la région. Les huttes de branchages et de terre glaise disparurent pour laisser la place à des villes. Ainsi naquirent, sous le règne d’Auguste, les deux villes principales Forum Ségusiavorum (Feurs), capitale des Ségusiaves et Rodumna (Roanne). Feurs était située à un important carrefour de chemins. Le "Cardo maximus" conduisait à Lugdunum et à Roanne . La voie Décumane menait à la route d’Aquitaine et à son compendium. Un autre tronçon de cette voie conduisait en Auvergne. D’autres routes secondaires menaient aux stations balnéaires romaines. Cette situation privilégiée permit l’agrandissement de la ville et en fit le centre d’importantes transactions.

Cette période d’abondance se perpétua jusqu’au milieu du IIIe siècle. A cette époque la crise déchire l’Empire et plonge le Forez dans une sombre période. Il est ensuite envahi, à partir de 270 par les Francs et les Alamans. La ville de Feurs tombe en désuétude et le Forez est rattaché à Lyon. Le IVe siècle est bien sombre pour la ville. Le Forez cependant, continue à vivre, reçoit quelques colonies étrangères, sans doute des Sarmates venus se mêler au peuple forézien. Mais les Romains qui avaient apporté la civilisation allaient aussi livrer le Forez à la débauche. Un demi siècle avait suffit pour transformer le pays. De Celtique, il était devenu Romain, de sauvage, il s’était retrouvé policé. Ce vaillant peuple se laissa aller à la facilité, à la frivolité, à l’ivrognerie. Les grands propriétaires trouvèrent génial de moderniser leur propre nom. Ainsi Albin devint Albinos et Lucien, Lucinius. Les Romains applaudissaient à cette décadence.

Le Moyen-Age des Comtes de Forez

Avec la fin de Rome il passa en 478 sous la domination des Bourguignons puis en 534 sous celle des Francs via les fils de Clovis qui l’inclurent dans leur traité de partage. On peut penser que deux cents ans plus tard, les armées sarrazines en marche vers Poitiers passèrent par le Forez. S’il manque des données historiques à ce sujet certaines traditions (comme celles du martyre de St Porchaire à Montverdun ou du siège du château de Couzan) peuvent le laisser penser.

Sous le roi Charles le Chauve (vers 900) débute la lignée des Comtes de Forez. Il s’agit là de la première maison, famille ou race des Comtes de Forez qui dura jusqu’en 1107. Son fondateur se nommait Guillaume. Cette première famille lutta contre les Maures en Dauphiné et en Terre Sainte mais aussi contre les archevêques de Lyon en raison des conflits d’intérêts dûs aux limites floues des possessions comtales et lyonnaises.

                      

       Une image rare, la salle des chevaliers du château de Cornillon (carte postale 1910)

Citons parmi ces farouches guerriers Giraud II qui réunit sous son autorité les comtés de Forez et du Lyonnais avant d’être chassé de Lyon ou encore Guillaume III dont Guillaume de Tyr parle avec avec éloge et qui périt en Terre Sainte au siège de Nicée. Avec son fils mort sans descendants s’achèva sa lignée qui gardait Feurs (ou Sury ?) comme capitale et dont le blason est sujet à caution, peut-être un chêne de sinople (vert), arbre commun de ce vieux pays celte où les forêts sont nombreuses. Débute alors celle de la 2ème famille des Comtes de Forez qui devait élever Montbrison au rang de ville principale. Cette seconde famille était apparentée aux Dauphins du Viennois, ce qui explique le nouveau blason " De Gueules au Dauphin d’Or " et le mammifère commun au Forez et au Dauphiné, d’azur-bleu dans le second cas. La grande affaire de cette famille fut d’abord d’en finir avec le conflit séculaire l’opposant au voisin, l’archevêque de Lyon. En 1173 fut conclu la permutatio, c’est à dire le traité qui mit fin aux guerres et qui fut ratifié par le roi de France et le Pape.

On ne sait rien de ce que devint le Forez pendant le haut Moyen Age. Il a survécu aux invasions des IIIe et IVe siècles. La première dynastie des Comtes du Forez, apparut en 870, fondée par Guillaume 1er. Cependant, on ne sait plus très bien qui gouverne en réalité. Le pouvoir des Comtes est limité, contré par l’archevêque de Lyon. Les deux parties se livrent des batailles acharnées, les comtes voulant se libérer de cette pesante tutelle. Ce n’est qu’après la défaite à Brignais des troupes de l’archevêque qu’un traité est signé en 1173. L’église renonce à son pouvoir temporel, tout en conservant des droits sur la vallée du Gier. Deux dynasties des Comtes vont donc gouverner le Forez avec Montbrison comme capitale et Feurs deuxième ville. En ce Xe siècle, le Forez est un comté dépendant du royaume de Bourgogne. Le comte Jean 1er (1290-1333), y établit une chambre des comptes en 1317, semblable à celle de la cour royale. La dernière dynastie eut comme chef Louis II de Bourbon qui épousa en 1368, Anne, nièce et héritière de Jean II comte du Forez. C’est en 1376 que l’héritage passe aux Bourbons.

A noter la singularité du Jarez qui est coupé en deux, une partie passe entre les mains du Comte de Forez (Rochetaillée, Feugerolles, Saint-Priest, Saint-Héand) mais quelques places restent en possession de l’archevêque de Lyon dont Saint-Chamond et Saint-Symphorien.

Ces Comtes de Forez restent dans les mémoires pour avoir fait édifié en particulier la collégiale Notre-Dame-d’Espérance à Montbrison (Guy IV y repose dans son tombeau) et la salle héraldique de la Diana construite à l’occasion du mariage de Jehan Ier de Forez (dont on dit qu’il fut le plus magnifique seigneur de sa race) avec Alix de Viennois qui amèna en dot au Forez quelques lieux du Pilat. Egalement pour avoir lutté en Terre Sainte (Guy III est mort à Saint-Jean d’Acre, Guy IV s’est éteint en Italie sur le chemin du retour) mais aussi contre les grands seigneurs du Forez ( en particulier les farouches Damas de Couzan dont le nid d’aigle du " pays d’Aimé Jacquet " domine encore les gorges des monts du Forez) ou les seigneurs voisins de Beaujeu (qui ont donné leur nom au Beaujolais). De cette époque féodale il reste des châteaux massifs à Chalmazel, à Sail-sous-Couzan…, des remparts à Pouilly-les-Feurs, Saint-Rambert ou Cervière…

Le château des Talaru de Chalmazel, construit avec la bénédiction du Comte de Forez pour faire face aux remuants seigneurs de Couzan

Plus tard, lors de la guerre de Cent ans, les Comtes de Forez lutteront contre les pillards anglais et mercenaires, les Tard-venus qui ravagèrent les villages de Valbenoîte, Estivareilles, Saint-Rambert ou même Montbrison… C’est d’ailleurs en les combattant que le Comte Louis de Forez perd la vie en 1362 lors du désastre de Brignais. Le Comté passa alors aux mains de son frère Jean. Ce dernier à moitié fou laisse en réalité sa mère, Jeanne de Bourbon administrer et défendre le Forez.                      

Le blason des Ducs de Bourbon, à droite sur une maison de Saint Maurice en Gourgois

Ducs de Bourbon, d’ Urfé et Rois de France

Sa fille Anne-Dauphine épouse Louis II de Bourbon et le Forez passe sous la coupe des Ducs de Bourbon dont la capitale est Moulins dans l’Allier. Si les Ducs de Bourbon et Comtes de Forez furent les maitres de la région, les d’Urfé qui eurent la charge de bailli de Forez en furent les bienfaiteurs. Cette famille qui servait déjà les Comtes de Forez, servit les Ducs de Bourbon puis les Rois de France. Elle donna nombre d’hommes d’église, de guerre et de lettres dont plus tard son plus célèbre représentant, Honoré d’Urfé grace auquel le nom de Forez fut connu de toute l’Europe via L’Astrée .

                    

Vitrail de la collégiale de St Bonnet-le-château: "Anne-Dauphine, Duchesse de Bourbon et Comtesse de Forez sort de son oratoire de St Bonnet-le-Château, 1403." Vous remarquerez le petit page aux couleurs du Forez et l’habit de la Duchesse qui arbore les Dauphins du Forez et du Viennois ainsi que les lys bandés de rouge, armes des Ducs de Bourbon, famille capétienne.

C’est d’une sombre manière que le Duché de Bourbon et avec lui le Forez fut annexé définitivement par la couronne. Certains y voient d’abord la conséquence de la trahison de Charles III de Bourbon vis à vis du Roi de France. D’autres l’excusent en insistant sur le rôle néfaste de Louise de Savoie, mère de François Ier. Toujours est-il que 15 juillet 1523, à Montbrison eut lieu un événement lourd de conséquences. Charles III, dernier des Ducs de Bourbon et des Comtes de Forez reçut en secret l’émissaire de l’empereur germanique Charles Quint. Une alliance fut conclue pour lutter contre le roi de France François Ier. Quelques années plus tard, Charles de Bourbon succomba sous les murs de Rome et le Forez fut annexé par le royaume de France. En 1536, François Ier, descendant de Guy VII de Forez vint en personne, accompagné de toute la cour à Montbrison qui lui fit fête pendant plusieurs jours.

Mais après la trahison du connétable de Bourbon qui avait fait alliance avec Charles Quint, le Forez est rattaché à la couronne de France (1532-34). Lors des guerres de religion (1590-1598), le Forez entre dans la ligue sous la conduite des d’Urfé. Toute la région connaît les horreurs de la guerre, perpétrées par les troupes du baron des Adrets. La paix revenue, le Forez est rattaché à la Généralité de Lyon, et soumis à l’autorité Royale. Mais les temps ont changé, on transforme les sinistres forteresses en château d’habitation et de plaisance, on plante les tilleuls symboliques prêchés par Sully, on retrouve la vie simple et paisible. En 1790, c’est le partage du territoire. Il fut alors décidé d’inclure dans un même département le Forez, le Lyonnais et le Beaujolais, sous le nom de Rhône et Loire. Le chef-lieu était Lyon avec comme districts Montbrison, Roanne, Saint-Etienne et Villefranche. Ce mariage ne fut pas une réussite et le divorce fut prononcé par la Convention le 29 Brumaire de l’an 2. Le Forez se trouva ainsi dans le département de la Loire, qui devait avoir pour chef-lieu Feurs puis Montbrison à la suite des manoeuvres de Javogues, député Montagnard à la Convention. Le Forez venait de trouver ses limites actuelles.

Suite… La vie quotidienne
 
 
 

La vie de tous les jours

Le forézien portait d’amples gilets croisés jusqu’au cou et des vestes à grands cols droits. Ses chapeaux étaient à larges bords. Il a renoncé aux grandes tresses de cheveux, les cadenettes, que portaient ses ancêtres, rejetées d’un côté de leurs épaules. Une large ceinture de couleur serrait son abdomen.

Les filles étaient belles avec leurs "devantis" aux couleurs éclatantes.

Les grands-mères sortaient le dimanche la batelière faite de grosse paille blanche et tressée au coin du feu les longues veillées d’hiver.

Les filles de fermes devaient, les pieds nus, porter le repas à l’ouvrier terrien travaillant bien souvent sous un soleil torride, au "volant", pour la moisson, à l’"arore" pour le labour, mais faisant "pregnière" sur le coup de midi, à l’ombre de quelque orme ou futaie.

D’autres filles s’occupaient des troupeaux, de la traite et de la fabrication de ces fameuses fourmes qui ne sont que du Forez.

Pendant ce temps les "Mémées", alors que la soupe mijotait, voisinaient en filant leurs "colagnes" de chanvre ou de laine. A la nuit tombée, après le souper, les travailleurs brûlés par le soleil ou le gel, les anciens, gardiens de traditions, les filles détendues et les garçons chahuteurs se retrouvaient chez l’un ou chez l’autre.

Dimanche, s’il faisait beau, on allait bavarder, après la messe, sous l’orme de la place. "Attendez-moi sous l’orme". Il avait été planté en général sur la place de l’église. C’était à l’ombre de cet arbre que les montagnards venaient traiter de leurs affaires particulières, en attendant que le dernier coup de cloche appelle à la prière.

C’était là aussi, à la sortie de l’église, que le prieur, souvent seigneur et juge du lieu, venait se faire rendre compte des querelles et différents survenus parmi ses vassaux dans le courant de la semaine. Aucun ne s’en retournait sans avoir été réconcilié avec son adversaire, ou sans avoir obtenu justice. "juger sous l’orme".

La coutume de planter des arbres aux portes des églises était due aux moines. Bientôt cet exemple fut suivi partout et Sully, par ordonnance, enjoignit aux responsables de faire planter des arbres, non seulement devant les églises mais aussi sur les places publiques. Au début de la révolution, chaque commune était tenue de planter sur son territoire " l’arbre de la liberté", le plus souvent un tilleul, symbole de la liberté conquise. Les ennemis de la Révolution les prirent pour cible. On les trouvait le matin déracinés, coupés, ébranchés.

Vivre dans le Forez …. au temps de la révolution.

" Mon père était journalier et son métier était le travail de la terre. Chaque année, il moissonnait et battait le blé chez un fermier en nos environs, ce qui lui revenait, nous fournissait du pain pendant la mauvaise saison. Ma mère nourrissait deux chèvres que chaque jour elle, ou le plus jeune de ses enfants, menait paître au bois du four d’où l’on revenait jamais sans une petite provision de nuit pour ces animaux, et puis encore un petit fagot. De leur lait, elle faisait des fromages, du beurre, et souvent elle blanchissait la soupe du matin et du soir, ce qui tenait lieu de beurre. Mon père plantait des pommes de terre qui, dans ce temps là étaient moins abondantes, mais meilleures qu’aujourd’hui. Cette nourriture saine et agréable était pour nous de grande ressource.

En hiver, mon père préparait le champ où il devait semer la chènevière. Dans cette saison là, ma mère filait le chanvre et le vendait trois francs la livre, ce qui lui servait pour les besoins journaliers du ménage. Pour les étoupes et l’oeuvre grossière, après l’avoir filé, on en faisait le linge et les habits d’été. Tissé avec de la laine, on en faisait ceux d’hiver. Nous avions encore une ressource bien précieuse, c’était l’époque des vendanges, nous y allions avec mon père, et le petit profit qui en provenait servait à payer notre loyer.

Devenus grands nous allions travailler à la fabrique. Avec sept francs par mois, c’est alors que nous connûmes le luxe et l’abondance, et chaque dimanche, nous pouvions mettre la moitié d’une tête de vache dans le pot-au-feu " .

Suite… des célébrités
 
 
 
Des personnages célèbres

eguin de Badefol fit trembler la France entière.
Il est né vers 1331 au château de Badefol en Dordogne. Dès son jeune âge, il entend les chevaliers se vanter de leurs rapines et se joint bien vite à l’une ou l’autre bande. En 1356 il participe à la bataille de Poitiers. Libéré, il rassemble 2000 soudards et forme une compagnie " La Margot " qui va semer la ruine sur son passage. Bien organisée la compagnie va prospérer et les hommes bien payés suivront aveuglément. En 1360, les tardvenus, maintenant au nombre de 4000, divisés en plusieurs groupes vont piller la Champagne, la Bourgogne, envahir la Franche-Comté et mettre à sac Vesoul. Ils saccagent la région de Nevers et prennent la direction du midi où ils vont ravager Pont-Saint-Esprit et menacer Avignon. Ce sera par la suite la bataille de Brignais et l’arrivée des soudards dans le Forez. Le 20 août 1365 Du Guesclin l’invite à se joindre à son armée. Il préfère franchir les Pyrénées pour aller demander des comptes à son ancien ami Charles le Mauvais. Il rencontre Charles II dans son palais d’Olite et lui rappelle ses promesses. Une petite chevauchée les mène à Falces où ils décident de souper. Dès la fin du repas Seguin se roule à terre secoué de terribles coliques, il a absorbé du sulfure naturel d’arsenic contenu dans des coings et des poires sucrés. Pendant une semaine il va souffrir le martyre, ses intestins sont brûlés, son corps devient tout noir. Il meurt le 18 janvier 1366, il n’a pas 35 ans. Ainsi finit le "Fils d’iniquité".

acques Coeur,
riche et puissant, véritable banquier de la nation est né à Bourges vers 1395. Il jouit de privilèges considérables. Il cumule de nombreuses fonctions officielles, obtient la concession des mines de plomb argentifère du Lyonnais et se mêle à toutes les opérations commerciales d’envergure. Il passe par le Forez en 1440, lors de la guerre des seigneurs (praguerie). Il accompagne le Roi Charles VII venu accepter la soumission des insurgés à Cusset, après avoir assisté au siège de Saint-Haon-le-Châtel. Cet homme d’affaire achète à Eustache de Lévis Couzan en 1447 la seigneurie de Roanne, puis les châteaux de Saint-Haon et de Boisy afin d’y étendre son empire, et d’assurer son commerce.

rançois de Beaumont, baron des Adrets,
est né au château de la Frette en Dauphiné en 1513. Il se fait protestant en 1562 uniquement pour se venger des Guises et investit la même année la ville de Valence. Ses troupes ravagent le Lyonnais et le Dauphiné. Il parcourt ensuite le Beaujolais, le Forez, et le Languedoc. Sa cruauté est légendaire. Une bête furieuse dit de lui Coligny. Sa férocité est terrible après la prise du château de Montbrison. Fait prisonnier par ses capitaines, il est livré aux commissaires des états du Languedoc et enfermé au château de Nîmes. Libre du fait de la signature de l’édit de pacification d’Amboise du 12 mars 1563, il se retire dans son château de la Frette après avoir abandonné le protestantisme. En 1567 il combat ses anciens amis. Délaissé de tous les partis il est arrêté et jugé à Lyon. Il sera sauvé par la paix du 15 août 1570. Il meurt dans son château en 1587.

avogues
a laissé un si mauvais souvenir dans toute la région de Feurs que lorsque l’on veut désigner un mauvais garçon on dit c’est un Javogues. Né en 1759 à Bellegarde-en-Forez, député à la Convention il siége à la Montagne. Il est envoyé en mission en Saône-et-Loire, Rhône-et-Loire, et dans l’Ain. Il prend en mains à Feurs la répression dès 1792. Il est pour cette ville l’image même de la Terreur. De par lui, de nombreux citoyens furent exécutés, soit à Feurs, soit dans la plaine des Brotteaux à Lyon, où ils ont été envoyés. On lui doit aussi l’incendie du château de Montrond. Rappelé à la Convention le 29 janvier 1794, il est condamné comme terroriste mais bénéficie de l’amnistie votée à la dernière séance de la Convention. Membre du comité secret des babouvistes il est impliqué dans l’affaire du camp de Grenelle et est exécuté.

ouis Mandrin
est né à Saint-Etienne-de-Saint-Geoirs en 1724. Marchand ruiné, il se nomme " capitaine général des contrebandiers ". Il réussit à réunir une troupe de 200 traîne-misère et introduit en France tous les articles soumis aux droits d’entrée. Son respect des biens particuliers lui vaut une grande popularité. Il ne s’en prend qu’aux fermiers de l’impôt et aux fermiers généraux qu’il dévalise sans scrupules, et massacre le personnel. Il apparaît en Forez en 1754 où il s’installe au logis de la Croix-Blanche appartenant à la Veuve Paignon. Sa troupe campe dans les bois de la Madeleine. Des régiments entiers le pourchassent. On parvient à l’arrêter à Rochefort en Novalaise. Ramené à Valence, il est condamné à mort et exécuté en 1755. Il est devenu un héros populaire.

Suite… Les malheurs du FOREZ
 
 
 

Les malheurs du Forez

a terrible peste noire fit périr en 1348 un tiers de la population. A nouveau en 1361 et encore en 1412 et en 1629. Les disettes, provoquées par des situations climatiques anormales ont été particulièrement dramatiques pendant l’hiver 1693-1694 et l’hiver 1708-1709.

La folie des hommes apporta elle aussi en Forez, mort et dévastation. Ce fut à partir de 270, les Francs et les Alamans. La première invasion anglaise en 1359. Le comte du Forez Guy VII, après avoir vaillamment combattu à la bataille de Poitiers dut venir défendre son propre comté, aidé en cela par les troupes du dauphin d’Auvergne. Après le traité de Brétigny en 1360, les troupes de Seguin de Badefol, victorieuse à Brignais, sévirent dans toute la contrée. En 1366 ce sont encore les anglais qui arrivèrent jusqu’au Forez. En 1373 l’importante armée du Duc de Lancastre débarqua à Calais avec l’intention de se diriger sur la Guyenne. Elle ne trouva sur son passage qu’un pays ravagé. La famine se mit bientôt dans ses rangs. Ne pouvant continuer son avance, elle se débanda à la limite du Forez et fut détruite dans ses monts.

Après la défaite d’Azincourt en 1415, ce fut la Jacquerie, révolte des paysans écrasés par l’impôt.

En 1440 cette fois ce furent les seigneurs qui, inquiets de l’autorité royale prirent les armes. A leur tête le Duc de Bourbon et le Dauphin. Ecrasés en Poitou, ils continuèrent la lutte en Auvergne. Ils se soumirent au roi à Cusset en juillet 1440. En 1562 ce fut François de Beaumont, le baron des Adrets, déjà vainqueur à Lyon, qui lança deux armées sur le Forez. L’une d’elles, dirigée par le baron en personne se porta sur Montbrison et prit possession de la ville le lendemain même de son arrivée, le 14 juillet 1562.

Le vainqueur obligea ses prisonniers catholiques à se jeter du haut de la tour du château. L’autre armée des huguenots dirigée par Ponsonnat, vint mettre le siège devant Feurs (le 30 juin). La ville résista pendant cinq jours. Il restait la ville de Montrond dont le château était une véritable forteresse. Le plus jeune des fils de Claude Sacconin de Pravieux s’y était enfermé avec une cinquantaine de défenseurs, tous paysans. Des Adrets, laissant alors Montbrison au pillage, dirigea la plus grande partie de sa troupe sur Montrond. Le château résista à une première attaque des protestants, mais pris de frayeur devant la cruauté du baron, les défenseurs s’éclipsèrent les uns après les autres, et le château dut se rendre sur la promesse que les derniers résistants seraient épargnés et le pillage évité. Il n’en fut rien.

1792, c’est la terreur issue de la révolution qui va s’installer en terre forézienne

. La répression commencée dès le 20 septembre 1792 fut conduite par un certain Javogues, député à la Convention, qui devait faire preuve d’un zèle excessif dans sa fonction d’accusateur public. La Commission de Justice fut installée le 17 Brumaire an II, 7 Novembre 1793, dans la chapelle des Pénitents. La guillotine fut mise en place à Feurs le 22 Novembre, quinze personnes passèrent sous le couperet, quelques-unes furent épargnées et deux renvoyées à d’autres juridictions. Le 11 Décembre, la Commission de Justice Populaire fut dissoute et remplacée par un Tribunal Révolutionnaire dans lequel Javogues tint une place importante.

Suite… La Mine
 
 
 
La mine

La mine ancienne: abattage au pic et aux coins:

Pour percer des galeries dans le grès ou dans le schiste on fait sauter les rochers à la poudre: on perce un trou avec un fleuret frappé avec une masse, à chaque coup on tourne légèrement le fleuret. On garnit de poudre, recouverte d’une bourre. Un gamin tourne la manivelle d’un ventilateur à bras, seul moyen de faire parvenir un peu d’air.

Le haveur, pic en main pratique à la base du bloc de charbon une saignée dont la profondeur peut atteindre 1 mètre; il dégage ensuite son bloc latéralement en faisant 2 saignées verticales, les "rouillures",. Enfin, l’ouvrier enfonce à la masse une ligne de coins au sommet du massif et provoque la "tombée". Un homme abat ainsi, par journée de 10 heures, 3 tonnes de charbon.Le charbon est repris à la pelle par un manoeuvre qui le charge dans les bennes poussées par les rouleurs souvent de jeunes garçons. Des chevaux les remplaceront à partir de 1840.

Le soutènement est réalisé en bois. Le remblayage a précédé le foudroyage: généralement on remblaie de nuit en comblant le vide à la pelle par de la terre ou des scories retenues par des murs de pierres sèches. L’éclairage est assuré par les lampes de sûreté à huile. Les chantiers aboutissent à une longue galerie solidement établie dans le rocher dont la fonction principale est d’évacuer le charbon vers le puits d’extraction. Ici circulent des trains de bennes tirés par des chevaux, conduits par des "toucheurs". Les bennes sont de petite taille: 300 litres pour le remblai, 600 pour le charbon.

La mine en 1950: chaque piqueur abat 10 à 15 tonnes de charbon.

Les années 20 et 30 modifient radicalement le visage de la mine: mécanisation du fond , pas de soutirage, le charbon est abattu au marteau piqueur, maîtrise technique de l’air comprimé. La mine se peuple d’étrangers. Beaucoup de cités ouvrières du bassin ont été construites pour accueillir Italiens, Espagnols, Marocains, mais surtout Polonais. Les mineurs font les 3/8: un poste de nuit: foudroyage (éboulement contrôlé des rochers stériles, schistes ou grès, qui recouvrent le charbon) et approche du convoyeur blindé, un poste du matin: abattage des dessus, soit les 2/3 du charbon et pose du soutènement provisoire, un poste de l’après-midi: abattage du charbon restant et pose du soutènement définitif. Chaque piqueur abat 10 à 15 tonnes de charbon.

Avant 1940, on forait les trous de mine avec des marteaux dépourvus de système d’arrosage sans combattre les poussières provoquées par le tir.La silicose faisait des ravages parmi les mineurs. Cette maladie professionnelle est due à l’encombrement des alvéoles pulmonaires des hommes par la poussière agressive des roches. Elle entraîne une asphyxie lente.

1100 mineurs périrent en 1906 à Courrières dans le Bassin du Nord.

Le puits assure l’entrée de l’air dans la mine, y achemine l’air comprimé, l’électricité, l’eau sous pression et évacue les eaux souterraines. La galerie à travers bancs a pour fonction principale le transport du charbon entre les chantiers d’abattage et la recette. Elle canalise l’air pur vers les chantiers,les mineurs circulent en train: les tailles sont souvent situées à plusieurs kilomètres du puits.Ses parois sont blanchies à la chaux pour combattre la poussière, grand ennemi des mineurs. Les poussières de charbon mises en suspension et accidentellement enflammées peuvent exploser et tout dévaster: 1100 mineurs périrent ainsi en 1906 à Courrières dans le Bassin du Nord.

La taille est le lieu ou l’on abat le charbon.C’est la fonction des piqueurs. Le charbon a été longuement fragilisé par l’injection d’eau sous pression dans sa masse. Alors interviennent les soutireurs.L’un d’eux découpe une fenêtre dans le grillage de protection de l’arrière taille.Son collègue fait jouer le vérin arrière des piles: la "banane". Il disloque le charbon et le fait "couler" par la fenêtre.On contrôle le débit avec une barre de fer, la "furgue", et le charbon est évacué par un second convoyeur blindé.

Le grisou,un gaz redoutable.

Parmi les gaz qui hantent la mine, citons l’oxyde de carbone qui agit comme un poison violent, et le grisou proche chimiquement du méthane. Ce dernier, qui se dégage de certains charbons, n’a aucune odeur, est invisible et sa diffusion au fond est extrêmement discrète. Ses explosions ont causé beaucoup de morts.

Suite… La Coutellerie
 
 

 

La coutellerie

es portefaix livrent l’acier et les matériaux pour les manches dans les ateliers. Les chemins étant le plus souvent impraticables aux carrioles, ce travail se fait à dos d’homme. Les charges pèsent parfois plus de 50 kilos. Une courroie ceint leur front leur laissant les mains libres. A la forge les forgerons transforment les barres d’acier en ébauches de lames. Le chauffeur est chargé d’alimenter les fours en charbon de bois et sous la surveillance de son maître de faire chauffer l’acier. Les soufflets donnent toute sa vigueur au feu.

C’est à l’oeil et à la couleur que prend le métal que les ouvriers déterminent le moment où la barre peut-être forgée. Le travail d’une barre d’acier nécessite plusieurs chauffes pour être transformé en ébauche de lame. Une fois l’acier suffisamment chauffé, le chauffeur le passe au forgeron pour qu’il soit frappé. Sous l’effet des coups de marteau le crampon d’acier se transforme, le forgeron amincit la lame du côté du tranchant, en épaissit le dos et affine la pointe. Il forge également le talon qui est le point d’attache du manche. Enfin, le forgeron inscrit la marque du fabricant sur la base de la lame, vers le talon, afin que ce signe ne disparaisse pas à l’émouture. La chaleur et le bruit régnent en permanence dans ces ateliers.

Le forgeron, comme l’émouleur, le polisseur ou le monteur, est payé à la grosse. Une grosse comprend 12 douzaines de pièces, mais en réalité il y a 13 pièces par douzaine, pour le cas où l’une d’entre-elles ait un défaut.

Depuis le Moyen Age le forgeron utilise le martinet, pièce essentielle de la forge pour étirer la bille d’acier, l’amincir pour lui donner la forme d’une ébauche de lame. Le martinet est installé dans un atelier ouvert au bord de la Durolle. L’eau fait tourner une roue à aubes qui est munie d’un axe qui traverse le mur de la forge et se termine par un arbre à cames. Cet arbre porte des mentonnets. Par la rotation que lui imprime la roue extérieure, l’arbre tourne et les mentonnets permettent au marteau de s’abaisser et se relever pour frapper la barre d’acier. L’ouvrier, le martinaire, chauffe la barre d’acier et la dispose ensuite sous le marteau afin de l’étirer. Une fois encore, le bruit est infernal.

La lame, forgée et marquée, est trempée afin que l’acier acquiert dureté, élasticité et tranchant. La trempe est une opération qui consiste à chauffer l’acier autour de 1000° puis à le refroidir dans un bain d’eau froide, d’huile, de sel … Elle a lieu à la forge où des fours sont réservés à cet usage. Sous l’effet de la chaleur l’acier se dilate et les lames s’allongent. Une fois l’acier chauffé à point, on le retire du feu pour le tremper dans des bassins d’eau froide. La soie ne doit pas être trempée. La différence de température durcit l’acier. La lame acquiert à la trempe une dureté différente, puisque l’épaisseur de l’acier n’est pas la même aux extrémités de la lame. Le revenu consiste à chauffer de nouveau le métal, pour le détremper un peu et lui faire perdre aussi sa dureté. Après le revenu, on laisse la lame se refroidir lentement près de la forge.

Les lames arrivent au rouet transportées par le portefaix. C’est dans cette usine, installée sur les bords de la Durolle, que les émouleurs affinent le travail du forgeron et donnent à la lame son tranchant. Ils utilisent pour cela les meules. L’eau de la rivière est la force motrice qui permet d’actionner la roue à aubes et en conséquence les meules du rouet. Afin de profiter au mieux du débit de la rivière, les rouets sont situés près de puissantes chutes naturelles. L’eau est canalisée par une écluse dans un bief, qui est construit parallèlement à la berge. A l’entrée du bief la vanne de garde permet de contrôler l’arrivée d’eau. A l’extrémité du bief, une autre vanne amène l’eau sous la roue à aubes située en contrebas. C’est elle qui commande le débit, donc la puissance de l’eau sous la roue. Le canal de fuite ramène l’eau à la rivière. Plusieurs rouets, les uns derrière les autres, profitent de l’aménagement d’un seul bief. Les caprices de la Durolle conditionnent le rythme de travail des émouleurs. Les périodes de sécheresse leur permettent de cultiver leurs champs. En hiver, l’eau ne manque pas, mais le gel et la glace immobilisent les rouets. Il faut alors dégager les roues à la pioche pour que le travail puisse reprendre. Les saisons chaudes et les saisons froides étaient pour ces raisons des périodes de diminution de la production.

La roue, entrainée par l’eau de la rivière, permet d’actionner les meules. Elle possède un axe perpendiculaire qui traverse le mur du rouet et se termine par une seconde roue, plus petite. Celle-ci est reliée aux meules par un système de poulies et de cordes. L’ensemble de ces axes est humidifié afin d’éviter les frottements et l’usure. Les roues sont entièrement en bois, leurs ouvertures peuvent être renforcées de plaques de fer. Elles deviennent métalliques au début du XXe siècle.

Avant l’arrivée du chemin de fer, les meules sont achetées à Langeac (Haute-Loire), elles viennent ensuite des Vosges. Elles sont en grès, d’un grain plus ou moins gros et plus ou moins dur, selon qu’elles servent à ébaucher ou à perfectionner le tranchant de la lame. Les plus grosses peuvent atteindre 1,50 mètre de diamètre et pèsent jusqu’à 600 kilogrammes. Etant donné leur poids, l’achat et l’installation des meules sont un évènement auquel participent les émouleurs. Elles sont acheminées jusqu’aux rouets grâce à des glissières creusées dans les chemins. Afin de ne pas les casser elles reposent sur des branchages. Les émouleurs de plusieurs rouets se réunissent pour tirer et pousser. Cette assistance et cette solidarité se payent contre quelques bonnes bouteilles. Les meules constituent un danger pour l’émouleur, si le grès est mal aggloméré, il se fend. Cela produit alors l’éclatement de la meule qui projette l’émouleur au plafond. Ces accidents se produisent aussi lorsque la meule est usée et mal centrée sur son axe. Un système de canaux permet de déverser un filet d’eau sur chaque meule afin que la lame ne s’échauffe pas, ni ne se détrempe à l’émoulure.

L’émouleur travaille allongé sur une planche en bois, au bas de laquelle se trouve une butée servant de point d’appui aux pieds. La tête et le haut du torse de l’ouvrier débordent de la planche. Ayant ainsi les bras libres, il peut appuyer avec force sur la meule. Il se sert d’une matrice en bois appelée "baton", dans laquelle s’encastre la lame afin de protéger ses doigts. Pour lutter contre le froid et l’humidité pendant l’hiver, les émouleurs dressent leurs chiens afin qu’ils viennent se coucher sur leurs jambes pour les réchauffer. Cette façon de travailler allongé est spécifique à la coutellerie thiernoise. On compte à la fin du XIXe siècle plus d’une centaine de rouets tout au long de la vallée de la Durolle. Un petit rouet fonctionne avec 4 ou 5 ouvriers, un rouet important peut atteindre un effectif de 20 à 30 émouleurs. Aujourd’hui cette technique d’émoulure manuelle a totalement disparu, il reste un seul émouleur à Thiers… au Musée de la Coutellerie.

Les meules donnent aux lames un aspect rude, grossier. Le polissage les affine et améliore leur présentation, ce travail se fait avec des polissoires. Elles sont composées de disques de bois de noyer, sur lesquels sont montées des bandes de cuir de buffle beaucoup plus résistant que le cuir de vache. Celui-ci est enduit de pain à polir, mélange d’émeri et de corps gras. Les polissoires sont montées dans les rouets, et fonctionnent de la même manière que les meules. Le polissage est souvent accompli par des femmes ou des enfants.

Le lustrage est le dernier travail effectué sur la lame. Il permet d’obtenir un poli très fin qui élimine toute trace sur l’acier et lui donne du brillant. Il se fait en frottant l’acier sur des couches de coton ou de flanelle. Les tissus sont enduits auparavant de corps gras afin de faciliter ce travail. Le polissage et le lustrage sont des techniques également utilisées pendant la fabrication des manches, afin de leur donner un bel aspect. Les manches sont en bois (ébène, palissandre … ), en os ou en corne. Les os sont dégraissés, frottés et sciés pour être enfin dispersés sur des claies, dans les champs ou sur les toits, pour parvenir au blanchissement par le soleil. Le polissage donne ensuite à l’os l’apparence de l’ivoire. La corne est débitée par le cacheur. La partie pleine (appelée quillon) est chauffée dans un four afin de l’amollir. Elle est ensuite placée dans une presse pour être moulée et redressée. On enlève la croûte rugueuse qui la recouvre en la récurant. Le polissage et le lustrage font ressortir ses teintes naturelles. La partie évidée de la corne (appelée gorge) est débitée en plaquettes qui servent à fabriquer les côtes de couteaux fermants. Le plastique est utilisé de manière intensive dans les années 50. Il est reçu par le coutelier sous forme de granulés ou de feuilles transformés par injection ou thermoformage.

Le manche est soudé à la soie de la lame par un ciment spécial, composé de résine de pin et de blanc de Paris (roche calcaire). Ce ciment, ainsi que la soie, sont chauffés et le tout est assemblé à la main. Le montage d’un couteau fermant dépend du nombre de pièces qui le compose. Dans la cas d’un couteau simple, le manche est fendu dans sa longueur, afin de constituer une loge où vient se ranger la lame à la fermeture. Le manche est relié au talon de la lame par un simple clou.

Suite… la Veillée
 
 
 

La veillée

 es anciens étaient fort crédules.Ils portaient grande attention à toutes les histoires et légendes qui couraient de siècle en siècle, et de maison en maison, lors des grandes veillées d’hiver. Les fadets (sorciers), fées, loups-garous et autres farfadets tenaient en émoi donzelles et jouvenceaux rassemblés autour des cheminées.

Chacun apportait, qui son bois, qui son huile, en plus de ses petits potins. Les bergers surtout étaient bons raconteurs. Au cours des mois d’été, isolés dans la montagne auprès de leurs troupeaux, ils concoctaient quelques histoires ou arrangeaient à leur façon les contes venus d’un autre temps. Chaque année, en effet, les beaux jours venus, les vachers montaient leurs bêtes dans la montagne de Pierre-sur-Haute. Ils habitaient alors dans des loges, huttes en pierres sèches, au toit pointu couvert de chaume, servant à la fois de logement et à la fabrication des fromages nommés " fourmes". Ces loges, rassemblées par huit ou dix, formaient une jasserie.

Les ménagères montées avec les bergers s’occupaient de la confection des fromages, alors que les vacherons gardaient leurs troupeaux. Tout ce petit monde redescendait dans la vallée aux mauvais jours. C’est alors que les veillées commençaient. Au moment où la "pauvre Jeanne" (la bise) hurlait à l’extérieur, les lutins reprenaient vie autour des cheminées. Pendant que le conteur faisait appel à sa mémoire, bien serrées autour du feu, les femmes filaient, teillaient le chanvre ou épluchaient les graines de courges afin de pouvoir en tirer l’huile. Dans les montagnes du sud-est elles fabriquaient de la dentelle.

Rangées en cercle, accroupies sur leurs talons, tenant sur leurs genoux le carreau, elles faisaient danser les fuseaux. Ainsi, pendant que travaillaient les femmes, quelquefois tourmentées par les godelureaux inactifs, circulaient autour de l’âtre les contes cent fois entendus. A la fin de la veillée, c’était avec un petit serrement de coeur que l’on replongeait dans la nuit, afin de retrouver son logis. Le chemin paraissait plus long, la chouette plus lugubre, la lune plus hargneuse,

…et si l’on se mettait à trembler ce n’était pas seulement de froid.

 

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– NOS PRESTATIONS 2005 –

NOS PRESTATIONS 2005

 

 

 

 

 

 

 

 

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CONFIRMATION DE SEJOUR

 

Seule une confirmation écrite, de notre part, fait foi de l’enregistrement de votre réserva­tion. Celle-ci n’est effective qu’à réception de votre acompte qui s’élève à :

 

  • Plus de 30 jours avant, 30% du montant total du séjour est demandé au moment de l’Inscription. Le solde est à régler 30 jours avant le séjour.
  • 30 jours avant le départ et pour toute ins­cription de dernière minute, la totalité du mon­tant du séjour est demandé et doit être réglée par carte bancaire ou en espèces.

 

A défaut de règlement dans les délais indi­qués ci dessus, l’association est en droit de considérer que l’adhérent a annulé son séjour. Le bulletin de réservation, qui vous sert de contrat et de facture, n’est nullement cessible.

 

Règlement

 

Le solde de votre séjour est à régler 30 jours avant sa date sans rappel de notre part. Vos chèques doivent être libellés à l’ordre de A.R.L. Développement et adressés à notre siège à Saint Etienne.

 

Merci de nous indiquer au dos de votre chèque votre N° de dossier (ou joindre le papillon détachable).

 

Le non règlement du solde à la date prévue peut être considérée comme une annulation. Sans aucun remboursement pos­sible.

 

Conformément à l’article 33 de l’or­donnance W86.1243 du 1/12/1986, dans le cas où les sommes dues sont versées après la date de paiement figurant sur la facture, il sera appliqué automatiquement à titre de pénalité pour retard de paiement, un intérêt équivalent à une fois et demie le taux de l’intérêt légal.

 

 

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